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DEUXIÈME DIMANCHE DE L’AVENT

Alors que nous progressons dans le voyage spirituel de l’Avent, le deuxième dimanche symbolise traditionnellement la vertu de la foi. La deuxième bougie violette allumée ce jour-là est connue sous le nom de “bougie de Bethléem”. Réfléchir au voyage de Marie et de saint Joseph à Bethléem pendant les semaines précédant le premier Noël est un bon moyen de rester dans un esprit d’humble réflexion et de pénitence.

Certaineùent, même la foi de Marie et de saint Joseph a dû être mise à l’épreuve au cours du pénible voyage de Nazareth à Bethléem. Ils ont dû parcourir 145 kilomètres jusqu’à la ville des ancêtres de Joseph : d’abord le sud, le long des plaines du Jourdain, puis à l’ouest, sur les collines entourant Jérusalem, et enfin jusqu’à Bethléem.

Ils étaient habitués à voyager à pied, mais compte tenu de l’état de grossesse avancé de Marie, dire que “le chemin était difficile” serait un terrible euphémisme, à la limite du blasphème. Ils ont traversé des terrains secs et accidentés, des collines rocheuses, des vallées désertiques et peut-être de vertes oliveraies, comptant sur la bonté d’étrangers pour trouver un endroit où se reposer la nuit.

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Toutes ces épreuves ont été supportées dans un esprit de foi, sachant que ce qui leur avait été promis s’accomplirait, malgré toutes les preuves physiques du contraire. L’enfant dans le ventre de Marie serait le Sauveur de toute l’humanité. Le Créateur de toutes les collines et vallées qu’ils traversaient allait bientôt, très bientôt, recevoir son premier souffle parmi eux. En l’espace de quelques jours, le monde entier serait transformé.

“La foi, c’est la confiance en ce que nous espérons et l’assurance de ce que nous ne voyons pas. Hébreux 11:1

Pistes de réflexion

Comment une personne vivant au XXIe siècle peut-elle se préparer à commémorer un événement aussi impressionnant et surnaturel ? Lorsque l’on est entouré par le consumérisme qui a pratiquement éclipsé la raison d’être de cette période de l’année, il est facile de se laisser bercer par un sentiment d’indifférence. Après avoir entendu d’irritants refrains de Noël sur les haut-parleurs de tous les magasins depuis la fin d’Halloween, on peut même se sentir coupable de souhaiter que Noël soit “tout simplement terminé”.

Il y a quelque chose que nous pouvons faire en tant que croyants individuels, à la fois pour nous préparer spirituellement à Noël et pour lutter contre la vague séculière. Il s’agit d’une pratique plus ancienne que Noël lui-même, d’une observance obligatoire dans les siècles passés et d’une discipline recommandée par notre Seigneur lui-même : nous pouvons jeûner pendant l’Avent.

Le jeûne est une forme de pénitence, ce qui, à première vue, ne semble pas correspondre à la période de l’espérance. Pourtant, c’est la pénitence qui nous prépare à la venue du Sauveur, qui est venu nous sauver de nos péchés. Et Il ne nous sauvera pas si nous ne nous repentons pas d’abord – en reconnaissant nos péchés et notre besoin d’être pardonnés – et si nous ne manifestons pas ensuite notre repentir par des actes de pénitence : la prière, le jeûne et l’aumône.

Le pape saint Léon le Grand (440-461) – celui qui a tenu tête à Attila le Hun – a encouragé les fidèles à cet égard :

“Quoi de plus efficace que le jeûne, par lequel nous nous approchons de Dieu et, en résistant au démon, nous vainquons les vices ? Car le jeûne a toujours été un aliment pour la vertu : les pensées chastes, les désirs raisonnables et les délibérations plus saines tirent profit du jeûne. Et par ces afflictions volontaires, notre chair meurt à la concupiscence et notre esprit se renouvelle pour l’excellence morale”.

Les bienfaits du jeûne

Le jeûne aiguise nos efforts pour lutter contre le péché et agir avec charité, ce qui nous aide à résister à la tentation de réduire l’Avent à une longue séance de shopping. Grâce au jeûne, nous recevons la grâce de regarder la crèche plutôt que le supermarché, les bergers plutôt que les mannequins indécents, les rois mages plutôt que le Père Noël. Un Noël centré sur la consommation voudrait nous faire croire que nos désirs peuvent être satisfaits par le dernier cadeau ou la dernière tendance de la mode. Mais l’inconfort du jeûne nous rappelle que la satisfaction des biens matériels est éphémère ; seul Dieu, la source et la fin de tous les désirs réguliers, peut vraiment nous satisfaire. Comme nous le rappelle Saint Augustin, “Nos cœurs sont agités jusqu’à ce qu’ils se reposent sur Toi, Seigneur”.

Le jeûne présente un autre avantage, qui renvoie à l’essence même de l’Avent : la nostalgie. Lorsque nous jeûnons, notre corps réclame ce que nous avons volontairement abandonné, qu’il s’agisse de nourriture, de confort, de divertissement ou d’autres biens. En tant que catholiques, nous pouvons répondre par la prière : “Seigneur, hâte-toi de combler le vide en moi en ce Noël, car je sais que toi seul peut satisfaire pleinement les désirs de mon âme”. Avec un estomac vide et un cœur dans l’expectative, la prière séculaire d’Israël – “Viens, viens, Emmanuel” – prend un sens nouveau.

Le jeûne est plus nécessaire que jamais, car nous vivons à une époque où la satisfaction instantanée règne en maître, où un grand nombre d’êtres humains sont encouragés à s’asservir à un gadget, à un vice ou pire encore. Le jeûne permet de retrouver un certain contrôle sur sa vie, ce qui est une vraie liberté.

Pour allumer la deuxième bougie…

Le deuxième dimanche de l’Avent, avec vos proches, ou la mémoire de vos proches, rassemblés avec vous autour de la couronne de l’Avent, il est temps de poursuivre la tradition séculaire en allumant la deuxième bougie violette en même temps que la première.

Vous pouvez accompagner ce geste d’une prière de votre choix ou poursuivre la prière proposée lors du premier dimanche de l’Avent :

Avant d’allumer la bougie, priez–

Ô Dieu, dans la joie, nous nous souvenons de la promesse de ton Fils. Comme la lumière de cette bougie, que la bénédiction du Christ vienne sur nous, éclairant notre chemin et nous guidant par sa vérité.

Que le Christ, notre Sauveur, apporte la vie dans les ténèbres de notre monde, et qu’il nous accompagne dans l’attente de sa venue. Nous le demandons par le Christ, notre Seigneur. Amen

Ajoutez l’invocation suivante :

DEUXIÈME SEMAINE :

Ô Roi de toutes les nations, Jésus-Christ,

Seule joie de tous les cœurs,

Viens sauver ton peuple.

Image by Myriams-Fotos from Pixabay

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