Un parfum qui Me donne une très agréable odeur

Lecture proposée pour le 17 mai

On peut appliquer à la Sainte Vierge ces paroles du Cantique des Cantiques : « Ma Bien aimée m’est un nard qui répand une très odeur très parfumé ».

Le nard est un petit arbrisseau, qui jette un parfum grandement suave. Il ne s’élève point comme les cèdres du Liban, mais il demeure en sa bassesse, répandant son parfum avec tant de suavité qu’il réjouit tous ceux qui l’exhalent. La Très Sainte Vierge a été ce nard précieux, qui ne s’est jamais élevé pour aucune chose qui lui ait été faite ou dite. Mais en sa bassesse et petitesse, elle a, comme le nard, répandu un parfum de si suave odeur, qu’il est monté jusqu’au trône de la divine Majesté, laquelle en a été tellement éprise et réjouie qu’Elle a quitté le ciel pour venir ici-bas sur la terre s’incarner dans les très pures entrailles de cette Vierge incomparable.

Vous voyez donc comme l’humilité est agréable à Dieu, et comme notre glorieuse Maîtresse fut choisie pour être Mère de Notre Seigneur, parce qu’elle était humble. Son divin Fils en rendit même témoignage, lorsque cette femme,  voyant le miracle qu’Il venait de faire et s’apercevant du murmure des Juifs, se leva et cria à haute voix : « Bienheureux le sein qui t’a porté ». À quoi le Sauveur répondit : « Plus heureux est celui qui entend la parole de Dieu et la garde. » Comme s’Il voulait dire : Il est vrai que ma Mère est bienheureuse, parce qu’elle m’a porté en son sein. Mais elle l’est bien davantage pour l’humilité avec laquelle elle a entendu les paroles de mon Père céleste et les a gardées.

St François de Sales - Sermon pour la fête de la Visitation, T. IX, p. 164.

Une pieuse histoire racontée par
S. Alphonse de Liguori

Le bienheureux Adam, de l’ordre de Cîteaux, allant un soir visiter la Très Sainte Vierge dans une église, trouva les portes fermées. Il s’agenouilla dehors pour lui rendre ses hommages. Mais à peine était-il agenouillé, qu’il vit la porte s’ouvrir. Il entra et aperçut la Reine du ciel, au milieu d’une éclatante lumière, et qui lui disait : « Adam, viens ici. Sais-tu qui je suis ? » — « Non, répondit Adam. Qui êtes-vous donc ? » — « Je suis, reprit-elle, la Mère de Dieu. Sache, qu’en considération des hommages que tu me rends, j’aurai toujours soin de toi. » Et en lui mettant sa bienheureuse main sur la tête, elle le délivra d’une grande douleur qu’éprouvait ce saint homme.

St Liguori, T. 6, p. 451.

Sources – Textes de St François de Sales et St Alphonse de Liguori : « Mois de Marie de St François de Sales – Pages choisies du saint docteur », par l’abbé R. de Thomas de Saint-Laurent. S’agissant d’une édition ancienne, certaines formulations ont été retouchées pour faciliter sa compréhension par les jeunes générations. Texte du Padre Pio : « Bonne journée à tous », Éditions Padre Pio da Pietrelcina, p. 94, 27 mai, (Recueil II, P. 419).