Lecture proposée pour le 7 mai
L’Ange s’adressa à la Sainte Vierge pour lui annoncer le mystère incomparable de l’Incarnation du Verbe éternel. Il la trouva en Galilée dans la ville de Nazareth, retirée et seule dans sa chambre.
Ma première remarque porte sur le nom de Galilée qui signifie « transmigration » en hébreu. Or rappelez-vous qu’il y a deux sortes d’oiseaux, les migrateurs et les non-migrateurs. Les migrateurs passent d’un lieu à un autre, ce sont les hirondelles, les rossignols qui, d’ordinaire, ne demeurent en nos régions qu’au printemps et en été. L’hiver venant, ils migrent et se retirent dans des pays où ils trouvent printemps et chaleurs tandis que, chez nous, s’est établi le froid de l’hiver. Mais notre printemps de retour, ils reprennent leur migration et, passant d’une contrée à une autre, ils reviennent nous distraire par leur petit gazouillement...
Notre-Dame était donc au pays de la transmigration. Mais, ô Dieu, qu’elle fit admirablement bien cette transmigration, passant d’un degré de perfection à un autre plus élevé ! Bref, sa vie ne fut autre chose qu’une montée continuelle de vertu en vertu...
Ma seconde remarque porte sur le fait que Notre-Dame a été trouvée par l’Ange en la cité de Nazareth. Or Nazareth veut dire fleur. Elle a été trouvée dans la cité des fleurs ou cité fleurie... Mais qu’était-elle elle-même, sinon une fleur choisie entre toutes les autres pour sa rare beauté et son excellence ? Fleur qui, par son odeur doucement incomparable, a la propriété d’engendrer et de produire d’autres fleurs. Et ne savez-vous pas que c’est elle qui est ce jardin clos et fermé du Cantique, lequel est tout en perles et en émail ? « Hortus conclusus, soro mea sponsa, hortus conclusus. » « Tu es un jardin clos, ma sœur, ma fiancée ; un jardin clos. » (Cantique des cantiques, 4,12).
S. François de Sales-Sermon pour la fête de l’Annonciation, T. IX, p. 58
Une pieuse histoire racontée par
S. Alphonse de Liguori
Il y avait à Saragosse un homme de haute naissance mais extrêmement dépravé. Il se nommait Pierre et était parent de saint Dominique. Or un jour que le saint prêchait dans une église, il vit entrer Pierre, et pria le Seigneur de montrer à toute l’assistance l’état de ce malheureux pécheur.
Aussitôt Pierre parut aux yeux de tous, semblable à un monstre de l’enfer, entouré et traîné par une foule de démons. Tout le monde prit la fuite, même l’épouse de Pierre qui était dans l’église, ainsi que les domestiques qui l’accompagnaient. Alors, saint Dominique lui envoya dire par un de ses amis de se recommander à Marie et de se mettre à réciter le Rosaire.
Après ce message, Pierre s’humilia, envoya remercier le saint, et obtint de Dieu la grâce de voir lui-même les démons dont il était entouré. Ensuite il alla se confesser au saint lui-même en versant un torrent de larmes, et il en reçut l’assurance que déjà il était pardonné. Continuant depuis à dire le Rosaire, il parvint à un si heureux état de perfection qu’un jour le Seigneur le fit paraître aux yeux de tous dans l’église, couronné de trois couronnes de roses.
S. Liguori, T. 6, p. 437
Citation du Padre Pio
« Maman si belle, Maman chérie, comme Vous êtes belle ! S’ils n’avaient pas la foi, les hommes Vous déifieraient. Vos yeux sont plus rayonnants que le soleil ; Vous êtes belle, Maman, je Vous aime, Vous êtes ma gloire... Je Vous en prie, venez à mon aide. »
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Sources – Textes de S. François de Sales et S. Alphonse de Liguori : « Mois de Marie de S. François de Sales – Pages choisies du saint docteur », par l’abbé R. de Thomas de Saint-Laurent. S’agissant d’une édition ancienne, certaines formulations ont été retouchées pour faciliter sa compréhension par les jeunes générations. Texte du Padre Pio : « Bonne journée à tous », Editions Padre Pio da Pietrelcina, p. 82, 3 mai, (AD, 55).
