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La mort de la Sainte Vierge

Lecture proposée pour le 26 mai

Depuis l’Ascension du Sauveur, la Vierge ne faisait que languir ; sa vie n’était plus que défaillances et ravissements. Elle fondait en elle-même par tant de chaleurs. Aussi pouvait-elle bien dire naturellement : « Soutenez-moi avec des fleurs, fortifiez-moi avec des pommes, car je languis d’amour » (Ct, 2, 5).

Hélas, sont trésor était au Ciel, c’est-à-dire son Fils : son cœur n’était donc plus en elle. Là-haut était le corps qu’elle aimait tant, os de ses os, chair de sa chair, là volait ce saint aigle. « Ubicumque fuerit corpus ibi congregabuntur et aquilae » (Mt 24,28). Bref, son cœur, son âme, sa vie était au Ciel. Comment eût-elle pu demeurer en terre ? Donc enfin, après tant de vols spirituels, après tant de suspensions et d’extases, ce château de pudicité, cette forteresse d’humilité ayant soutenu miraculeusement mille et mille assauts d’amour, fut emporté et pris par un dernier et général assaut ; et l’amour qui en fut le vainqueur, emmenant cette belle âme comme sa prisonnière, laissa dans ce corps sacré, la pâle et froide mort.

Le phénix meurt par le feu, et cette sainte Dame meurt d’amour. Le phénix assemble des bûches de bois aromatiques, et les posant sur la cime d’un mont, fait sur ce bûcher un si grand mouvement de ses ailes que le feu s’en allume aux rayons du soleil. Cette Vierge assemblant en son cœur la croix, la couronne, la lance de Notre Seigneur, les posa au plus haut de ses pensées, et faisant sur ce bûcher un grand mouvement de continuelles méditations, le feu en sortit aux rayons des lumières de son Fils. Le phénix meurt en ce feu-là ; la Vierge meurt en celui-ci. Et il ne faut pas douter qu’elle n’eût gravé en son cœur les armes de la Passion. Ah ! Si tant de vierges comme sainte Catherine de Sienne, sainte Claire de Montefalco, ont bien eu cette grâce, pourquoi pas Notre Dame, laquelle aima son Fils, Sa mort et Sa Croix incomparablement plus que ne le firent tous les saints et les saintes ? Aussi n’était-elle qu’amour. Et dans notre langage, l’anagramme de Marie n’est autre chose que « aimer » : aimer, c’est Marie, Marie, c’est aimer. Allez, allez heureux, ô beau phénix, ardent et mourant d'amour, dormez en paix sur le lit de la charité !

St François de Sales - Sermon pour la fête de l’Assomption, T. VII, p. 450.


Une pieuse histoire racontée par
S. Alphonse de Liguori

Le bienheureux Jérôme, fondateur des Somasques, étant gouverneur d’une place, fut pris par les ennemis et enfermé au fond d’une tour. Il eut recours à Marie, faisant vœu d’aller la visiter à Trévise, si elle lui procurait sa liberté. Alors la Sainte Vierge lui apparut au milieu d’une grande lumière, et de ses propres mains elle le dégagea de ses chaînes et lui donna les clefs de sa prison. Étant sorti, il prit le chemin de Trévise pour acquitter son vœu. Mais il avait à peine fait quelques pas, qu’il se trouva au milieu de ses ennemis. Il eut de nouveau recours à sa libératrice qui, lui apparaissant de nouveau, le prit par la main, le conduisit à travers ses ennemis et l’accompagna jusqu’aux portes de Trévise. Là, elle disparut. Il fit sa visite, laissa au pied de l’autel de Marie les fers de sa prison, et embrassa dès lors une sainte vie ; à tel point que finalement il mérita d’être élevé par l’Église au nombre des bienheureux.

S. Liguori, T. 6, p. 469.


Citation du Padre Pio

« Quel bonheur que de servir Jésus dans le désert sans manne, sans eau et sans autres consolations que celles d’être sous sa conduite et de souffrir pour Lui ! Que la Sainte Vierge puisse naître dans nos cœurs, pour nous apporter ses bénédictions. »

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Sources – Textes de S. François de Sales et S. Alphonse de Liguori : « Mois de Marie de S. François de Sales – Pages choisies du saint docteur », par l’abbé R. de Thomas de Saint-Laurent. S’agissant d’une édition ancienne, certaines formulations ont été retouchées pour faciliter sa compréhension par les jeunes générations. Texte du Padre Pio : « Bonne journée à tous », Editions Padre Pio da Pietrelcina, p. 166, 8 septembre, (Recueil III, p. 482).

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1 Comment

  1. Banet

    Aimer et apporter toujours son soutien aux plus demunis. Aimer sa famille de tout son coeur.
    Merci pour me donner cette force.

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