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Au jardin des Oliviers, Notre Seigneur Jésus-Christ a souffert, prié et vaincu – Deuxième Partie

La Sainte Église, qui pour le bien des hommes sur cette terre fait tout avec la plus grandeperfection et le plus grand soin possible, célèbre la veille du Vendredi saint l’institution de la Sainte Eucharistie.

Par Plinio Corrêa de Oliveira

Se battre contre soi-même, un combat qui ne cesse jamais. 

Dans la bataille qu’Il a livrée dans le jardin, Jésus a gagné la première phase de la souffrance qu’Il devait subir pour obtenir la Rédemption du genre humain. Ce combat est celui qui, dans la vie spirituelle de chacun de nous, correspond à la lutte contre soi-même. Si cette bataille n’est pas gagnée, aucune des autres ne le sera. 

Une remarque : il s’agit bien de la première bataille, mais elle doit être menée tout au long de la vie et se poursuivra jusqu’au moment où notre âme sera séparée de notre corps. L’Église nous enseigne que ce combat ne cesse jamais : c’est le combat de l’homme contre lui-même, contre ses mauvais penchants, contre ses défauts, fruits du péché originel. Aucun homme n’est un vrai combattant s’il ne se vainc pas lui même, s’il ne vainc pas les tentations qui l’entraînent dans le péché. L’homme peut gagner une guerre, mais s’il perd la bataille de sa vie, c’est un comédien et non un combattant !

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Cependant, quelle différence entre la bataille de Notre Seigneur Jésus-Christ et la nôtre ! En Lui était contenu un combat de perfections. Mais en nous, que d’infidélités, que de saletés, que d’imperfections, que de péchés profondément enracinés, que d’abominations qui s’élèvent comme une fourmilière constante, cherchant à dominer notre âme ! Contre tout cela, il faut lutter sans relâche. C’est la première bataille, parce qu’elle précède et est à la base de toutes les autres batailles que nous mènerons chaque jour et à chaque instant de notre vie. Se battre contre soi-même, c’est-à-dire persévérer, s’améliorer, se sanctifier.

Il faut regarder la souffrance en face 

S’il est clair qu’il s’agit de la première bataille, on peut se demander comment la mener. La réponse nous a été donnée par Notre Seigneur au Jardin des Oliviers : ne jamais fuir, ne jamais détourner le regard de la souffrance qui se présente à nous. S’il fuit, l’homme aura perdu la moitié de la bataille. Si l’on n’affronte pas la souffrance maintenant, on ne l’affrontera pas demain. Dans une guerre, le soldat sort de sa tranchée et part à l’assaut de l’adversaire, le fusil prêt. S’il avance sans regarder l’ennemi (parce que, s’il l’affrontait, il perdrait son courage), il aura tôt fait de lâcher son fusil et de s’enfuir. Il n’aura le courage d’avancer que s’il a le courage de regarder devant lui.

De même, dans notre vie, nous ne devons jamais fermer les yeux sur les épreuves qui se présentent à nous. Lorsqu’elles se présentent, aussi dures soient-elles, il faut les affronter franchement et sans détour. Mais pour les affronter, il faut avant tout recourir à la protection de la Très Sainte Mère de Dieu et la nôtre. Ainsi, pour accomplir les commandements divins – en surmontant le combat pour la chasteté, le combat contre l’amour-propre, contre l’orgueil, contre la vanité, etc. – nous devons bien mesurer le combat ardu que tout cela représente. Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les difficultés.

Nous pouvons avoir peur de considérer combien la bataille sera dure, mais pour la surmonter, suivons l’exemple que Notre Seigneur nous a donné dans le jardin : Il n’a pas fermé les yeux, Il a tout regardé en face. Il a eu peur, à l’idée de ce qui allait se passer, alors qu’a-t-Il fait ? Il a humblement demandé que, si c’était possible, cette souffrance lui soit retirée. Mais Il a proposé ce qui allait arriver, et que la volonté du Père soit faite ; Il a demandé la force, Il l’a reçue, et Il a vaincu !

Notre Seigneur était une victime innocente, nous sommes des victimes coupables. 

Notre divin Rédempteur se lève comme un géant, comme un soleil ! S’il nous est extrêmement pénible de penser à Jésus gémissant seul dans son agonie au jardin, et que nous n’avons pas le courage de veiller avec lui, nous ne devons pas oublier que chacun de nous était à ce moment-là présent dans ses pensées. Pendant l’agonie dans le jardin, pour ainsi dire, chaque homme a traversé son esprit. Donc, chacun de nous. Il nous avait présents en esprit et nos fautes l’ont fait souffrir. 

C’est une chose terrible que nous ne devons pas oublier et qui nous pousse à prier : « Mon Dieu, ayez pitié de moi, à cause de votre grande miséricorde ». Nous devons demander cette compassion au vu de la souffrance que nous avons causée à Notre Seigneur cette nuit-là dans le jardin. En effet, nous avons rendu sa tristesse plus grande, nous avons rendu son agonie plus douloureuse, nous ne l’avons pas aidé à porter ce fardeau. Ô Mère de Miséricorde, obtiens nous le pardon ! Nous l’avons fait souffrir encore plus, nous méritons donc de souffrir. Nous sommes des victimes coupables, alors que Lui est la victime innocente qui a souffert pour nous.

Nous devons répondre comme Notre Seigneur : « Ego sum ! » 

Si nous nous sentons faibles à l’idée de souffrir, ne nous étonnons pas, car il s’agit d’un combat qui dépasse les forces d’un homme. Mais demandons la force à la Sainte Vierge, car elle veut que nous reconnaissions notre incapacité et, par son intercession, nous obtiendrons tout. Prenons donc courage et allons de l’avant dans cette bataille, même si elle est terrible ! Un jour ou l’autre, nous nous lèverons comme Notre Seigneur s’est levé, a affronté le danger et l’a vaincu. Si le danger nous demande : « Es-tu celui que je cherche ? », nous répondrons comme Notre Seigneur : « Ego sum ! »

* * *

On pourrait objecter : l’ennemi ne va pas tomber la face contre terre avec notre réponse. Je réponds : souvenons-nous des martyrs d’autrefois. Ils ont dit « Ego sum », et le monde païen n’est pas non plus tombé à terre devant eux. Les empereurs romains ont ri, la cohorte de clowns et de bandits qui les entouraient a ri, toute l’arène s’est amusée pendant que les martyrs étaient dévorés par les bêtes sauvages. En vérité, ils sont morts sans avoir vu la chute du monde païen. Cependant, l’Empire romain s’est écroulé, des siècles plus tard, il est tombé la face contre terre devant la croix… La croix a gagné !

Pour lire la première partie de cet article, cliquer ici.

Source: www.tesorosdelafe.com

Image par Dorothée QUENNESSON de Pixabay

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4 Comments

  1. Pascal

    EGO SUM. Que la volonté du Très Haut soit faite à chaque instant de nos vies. Que nos cœurs soient de constantes habitations de l’Esprit Saint. Que la Sainte Croix soit toujours la lumière qui nous guide dans notre exil. Que le dragon ne soit jamais notre guide et que le Seigneur nous fasse la grâce de discerner les funestes desseins et pièges du vil serpent.
    Puisse enfin l’Esprit Saint consoler nos cœurs dans le combat contre l’adversaire et contre nous mêmes afin que nous demeurons fidèles aux commandements qu’Il nous a donnés.
    Pour la conversion du monde et le salut des pêcheurs: humblement je dépose aux pieds de notre Seigneur crucifié et dans les trous de chacune de saintes plaies cette intention de prière.
    Sainte Vierge Marie, Saint Joseph, Saint Michel, mes saints patrons, mon Saint ange gardien, intercedez cette prière.
    Amen.

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