LE PADRE PIO FASCISTE ?

L’Italie est marquée par un contexte politique tendu : grèves dures dans les usines et occupation de propriétés dans les campagnes. 

La municipalité de San Giovanni Rotondo va être renouvelée : socialistes (à l’époque marxistes farouches et anticléricaux) s’opposent aux démocrates-chrétiens, appuyés pour l’occasion par des syndicalistes, des nationalistes et des anciens combattants. Le clergé local ne saurait soutenir les anticléricaux, et le candidat de la démocratie chrétienne est un converti par le Padre Pio et un de ses fils spirituels.

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Vainqueurs, les socialistes placent le drapeau rouge sur la mairie, ce qui déclenche une bagarre générale dans le bourg, décidément très divisé. En fin de journée, on compte 14 morts et 80 blessés ! Cet événement bouleverse l’Italie. Avec gourmandise, les journaux attribuent au Padre Pio la responsabilité de la tragédie et l’accusent même d'être fasciste !

Parallèlement, l’avocat franc-maçon Cesare Festa opère à ce moment-là une retentissante conversion à l’Eglise catholique après sa rencontre avec le Padre Pio. Vu son prestige, il est reçu par le Pape Benoît XV qui lui dit : « Le Padre Pio est vraiment un homme de Dieu. Prenez l’engagement de le faire connaître parce qu’il n’est pas apprécié de tous comme il le mérite ». Mais le Pape meurt en janvier 1922, et Pie XI lui succède.

Mais l'hostilité l’emporte après que Mgr Gagliardi ait fait le serment devant une congrégation qu’il aurait vu le Padre Pio provoquer artificiellement ses stigmates puis les parfumer. Un désaveu est émis par le Saint-Office en 1922, le Padre Pio est interdit de communication avec le P. Benedetto son directeur spirituel depuis 10 ans et se retrouve complètement  isolé.