Les visites de la Sainte Vierge

Lecture proposée pour le 10 mai

Ô ! Que c’est une chose aimable et profitable d’être visité par cette sainte Dame, car sa visite nous apporte toujours beaucoup de bénédictions. Ô Dieu, dira-t-on, je voudrais bien que la Vierge me rende visite. Et pourquoi ? Pour être consolé, c’est si doux d’avoir des consolations ! Je voudrais bien avoir quelque extase, quelque ravissement ; oui, je souhaiterais volontiers que la Sainte Vierge se montre à moi. Ah ! Et la recevriez-vous comme sainte Élisabeth ? Notre Dame vient nous visiter fort souvent mais nous ne voulons pas la recevoir.

Elle alla visiter sainte Élisabeth car celle-ci était sa parente. Mais nous, que faire pour être parente de notre aimable Souveraine ? Ô Dieu, il existe mille moyens pour cela. Communiez ! Car en recevant le Saint Sacrement, nous recevons la chair de sa chair et le sang de son sang, puisque le précieux Corps du Sauveur, qui est dans la divine Eucharistie, a été fait et formé de son sang le plus pur par l’opération du Saint-Esprit.

De plus, ne pouvant être parente de Notre Dame de la même façon que l’était Élisabeth, soyons-le en imitant ses vertus et sa très sainte vie. Si vous voulez que la Vierge vous visite, il faut procéder à une transformation intérieure qui ne peut s’effectuer sans endurer quelque sacrifice. Regardez aussi si vous avez confiance en Notre Dame, car cette confiance est nécessaire pour être visité. En somme, il faut s’humilier comme sainte Élisabeth, mourir à soi-même et suivre notre divine Maîtresse en cette vie, afin qu’avec elle nous puissions chanter là-haut : « Magnificat anima mea Dominum. » Amen, amen, amen.

 S. François de Sales - Sermon pour la fête de la Visitation, T. IX, p. 74 et 77.

Une pieuse histoire racontée par
S. Alphonse de Liguori

Il y avait, dans une ville d’Espagne, un homme impie qui s’était donné au démon et ne s’était jamais confessé. Il ne faisait d’autre bonne œuvre que de réciter chaque jour un Ave Maria.

Le Père Eusèbe Nieremberg raconte que, cet homme étant arrivé à l’article de la mort, la Sainte Vierge lui apparut en songe et fixa sur lui son regard. Ce regard miséricordieux de Marie le changea tellement qu’il envoya aussitôt appeler le confesseur. Il se confessa en versant un torrent de larmes, et fit vœu d’entrer en religion s’il vivait. Ce fut dans ces dispositions qu’il mourut.

St Liguori, T. 6, p. 441 et 442.

Sources – Textes de St François de Sales et St Alphonse de Liguori : « Mois de Marie de St François de Sales – Pages choisies du saint docteur », par l’abbé R. de Thomas de Saint-Laurent. S’agissant d’une édition ancienne, certaines formulations ont été retouchées pour faciliter sa compréhension par les jeunes générations. Texte du Padre Pio : « Bonne journée à tous », Éditions Padre Pio da Pietrelcina, p. 81, 1er mai, (AdFP, 401) ; p. 81, 2 mai, (AD,40).