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La docilité, clé de la bonne éducation

De nombreux parents se plaignent du manque de réussite de leurs enfants en matière d’obéissance.

N’est-ce pas plutôt la faute des parents ? L’obéissance échoue parce que l’autorité échoue.

Commander exige autant d’abnégation qu’obéir. Si l’on commande pour le seul plaisir d’imposer un fardeau aux autres, d’entretenir sa vanité, de mesurer sa propre puissance, l’autorité est privée de sa raison d’être. L’autorité n’est pas ordonnée, en effet, au profit de celui qui l’exerce, mais au bien de ses subordonnés.

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Si, pour ne contraindre personne, on laisse tout passer, on omet les interdits et on abandonne l’enfant à ses caprices, on manque aussi à la mission qui lui a été confiée. L’autorité doit être exercée en fonction des circonstances, bien sûr, et sans exagération.

Qu’elle soit exercée, qu’elle le soit dans les limites de son propre pouvoir, voilà ce qui incombe aux parents. Si, par négligence ou par maladresse, on n’en use pas ou on en abuse, il ne faut pas s’étonner que l’obéissance disparaisse.

L’autorité suppose une âme calme et courageuse, dominée par le sens du devoir, attentive aux intérêts du moment, libre de toute impulsion capricieuse et, surtout, d’une conception fade de l’amour que l’on retrouve parfois chez celles (surtout les mères) qui confondent la tendresse avec l’idolâtrie.

Il est essentiel que les parents et les éducateurs aient le courage d’entrer dans la mêlée et de résister aux caprices de l’enfant ; qu’ils aient la clairvoyance de comprendre dans quels cas il convient de commander et dans quels autres il vaut mieux s’abstenir ; qu’ils adaptent le commandement à la capacité du sujet ; qu’ils devinent les désirs et les satisfassent ; qu’ils s’opposent aux caprices, aux manies et aux impulsions désordonnées.

Rien qui ne ressemble à de l’oppression. Que les parents soient conscients des besoins de leurs enfants : besoin de se distraire, de bouger, d’apprendre, d’aimer. Donnez de la liberté à tout ce qui est licite. Cela indiquera la bonne mesure pour interdire ce qui est illégal. Rien qui ne conduise à supprimer l’initiative.

Que l’enfant obéisse non pas aux impulsions de l’action extérieure, mais à la loi du devoir, à la loi intérieure que Dieu lui-même a gravée au plus profond de l’âme de l’enfant.

Il faut, le plus souvent possible, mettre l’enfant en situation de prendre des décisions par lui-même, d’assumer des responsabilités petites ou grandes, tout en le surveillant – même si le contraire semble se produire – et en étant prêt à l’aider à tout moment lorsqu’il hésite ou prend des décisions imprudentes. Lorsque l’enfant obéit, il est important qu’il le fasse non pas sous l’impulsion d’une action extérieure, mais sous l’impulsion de la loi du devoir, de la loi intérieure que Dieu lui-même a gravée au plus profond de l’âme de l’enfant.

L’éducation de la conscience est donc inséparable de l’éducation de la docilité. Que l’enfant sache que, s’il doit nous obéir, c’est qu’il doit d’abord obéir à Dieu ; père et éducateurs ne sont que les intermédiaires de Dieu auprès de lui.

Les sanctions, nécessaires en cas d’infraction, ne doivent jamais être une indication de l’impressionnabilité ou de l’humeur des parents, mais toujours et seulement une réparation pour la morale qui a été violée.

Source : www.tesorosdelafe.com

Image par Sabrina Eickhoff de Pixabay

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