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L’Avent : apprendre à attendre

Par : M. Taylor

Qui aime attendre ? À notre époque où tout est fait si vite, attendre semble être une « bêtise ». L’action est de mise. Se mettre en mouvement, avancer, saisir les opportunités, agir : « c’est ainsi que ça marche ».

À propos de l’attente

Attendre un peu, d’accord. Cinq minutes, peut-être même dix. Mais après, passons à l’action! Il faut agir!

Bien sûr, il y a l’attente « paresseuse », celle des indolents, des paresseux, de ceux pour qui toute action est une souffrance insupportable.

Mais ce n’est pas de cette attente dont je parle, je parle de l’attente qui a un grand but.

Dans certains moments de la vie, la valeur de l’objectif exige l’attente. Lorsque nous atteignons un objectif de valeur trop rapidement, nous risquons de ne pas suffisamment l’apprécier.

Si souvent nous voyons des jeunes se marier sans préparation adéquate, pour divorcer quelques années plus tard. Est-ce dû à ce grand sacrement auquel ils se sont engagés ? Ou plutôt au fait qu’ils n’ont pas attendu assez longtemps et ne se sont pas suffisamment préparés pour ce don inestimable ?

Il n’y a pas si longtemps, lorsque les cartes de crédit n’étaient pas encore la norme, il fallait économiser et attendre longtemps pour obtenir quelque chose de précieux et de cher. Une fois l’achat effectué, cette acquisition conservait une telle valeur qu’elle était devenue un objet d’héritage et une tradition familiale.

Dans l’attente

Attendre un objectif de valeur est une décision sage et puissante.

En attendant nous persévérons.

En attendant nous mûrissons.

En attendant, nous maîtrisons et purifions notre désir, et, avec un esprit clair, nous adapterons notre perception et nos attentes.

L’homme qui prie

Si ce que nous attendons est le « véritable Mc Coy », nous le recevrons avec amour et respect. S’il s’agit d’une mauvaise décision, nous remercierons Dieu de ne pas avoir emprunté ce chemin.

Il en va de même pour l’Avent. L’Avent nous rappelle la longue attente historique du Messie promis, du Rédempteur attendu, de l’Emmanuel, de Dieu avec nous.

Chaque enfant juif a grandi dans cette grande attente.

Et maintenant que Jésus-Christ est venu, l’Église tient à nous rappeler cette période d’attente pour le plus grand des cadeaux : l’avènement de Dieu dans la chair et sa présence permanente dans l’Eucharistie.

Avent et attente

Pendant le temps de l’Avent, l’Église nous invite à deux exercices : prendre une pause du bruit et de la frénésie incessante, ainsi que lutter contre la paresse qui nous empêche de nous retourner sur nous-mêmes, sur ce « centre » de notre être spirituel où le cœur rencontre Dieu et à l’aide Duquel nous sommes capables de reconnaître ce qui vaut la peine d’être attendu dans la vie.

Demandons-Lui, à chaque nouvel Avent, de nous apprendre à attendre dans la prière, dans l’attente de tout le bien que Sa main puissante nous réserve dans cette vie et dans la suivante.

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