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15 octobre – Sainte Thérèse d’Avila

Le jardin fermé de l’âme

Sainte Thérèse d’Avila ne savait pas exactement d’où lui était venue l’inspiration de comparer l’âme de chaque chrétien à un jardin, pour expliquer ainsi le progrès dans la prière. Certains exégètes essaient d’éclaircir ce mystère et supposent qu’elle aurait puisé cette image dans le      « Le Recueillement Mystique, Troisième Abécédaire spirituel » de Francisco de Osuna, un ouvrage fondamental dans sa vie spirituelle.

Mais en y regardant de plus près, on retrouve cette comparaison à maintes reprises dans les Saintes Écritures, en particulier dans le Cantique des Cantiques, un livre que cette Docteure de l’Église aimait profondément :  «C’est un jardin fermé que ma soeur fiancée, une source fermée, une fontaine scellée. » (Ct 4,12)

Un jardin fermé

Fermé, car Dieu ne force jamais l’âme, Il ne la violente pas lorsqu’elle refuse de L’accueillir. Bien au contraire, Il se tient affectueusement à la porte et frappe, espérant que nous Lui ouvrirons (Ap 3,20).   Mais aussi scellé, car seul Dieu peut faire jaillir de l’intérieur de cette âme l’eau vivifiante qui lui donne la vie, en commençant par la purifier :

« Je ferai sur vous une aspersion d’eaux pures et vous serez purs; de toutes vos souillures et de toutes vos abominations je vous purifierai. » (Ez 36,25)

Ensuite, Il fait de l’âme elle-même une source inépuisable d’eau vive :

« Celui qui croit en moi, de son sein, comme dit l’Ecriture, couleront des fleuves d’eau vive.. » (Jn 7,38)

En attendant ce moment, l’âme crie :  « Mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride, desséchée et sans eau.» (Ps 63,2)

Car sans Dieu :  « Car vous serez comme un térébinthe au feuillage flétri, et comme un jardin sans eau. » (Is 1,30)

Un jardin de délices pour Dieu

Ces versets – et bien d’autres – montrent à quel point la comparaison de Thérèse est appropriée:

L’âme habitée par la grâce est un jardin de délices pour Dieu, un lieu où Il désire demeurer.

Il la transforme (Is 51,3), Il y « marche » (Gn 3,8), Il veut que son parfum se répande dans le monde (Ct 4,16), Il goûte ses fruits (Ct 5,1), Il se repose à son ombre (Jn 18,1) et Il y cueille des lys (Ct 6,2).

Dans ses propres mots, Thérèse, Maîtresse de la prière, nous confie :  C’était pour moi une grande joie d’imaginer mon âme comme un jardin ou un verger où le Seigneur se promenait. Je Le suppliais de faire croître le parfum des petites fleurs – les vertus qui commençaient à poindre – qu’elles soient pour Sa gloire et qu’Il les fortifie. (…) Je Le priais aussi de couper celles qu’Il voulait – car je savais que de plus grandes pousseraient ensuite.

Sainte Thérèse de Lisieux emploie elle aussi la métaphore du jardin : Il en va de même dans le royaume des âmes – le jardin de Jésus. Il a voulu créer de grandes âmes, comparables aux lys et aux roses, mais Il en a aussi créées de petites, qui doivent se contenter d’être des marguerites

ou des violettes destinées à réjouir les yeux de Dieu quand Il regarde à ses pieds. La perfection consiste à faire Sa volonté, à être ce qu’Il veut que nous soyons.

Vertus et bonnes œuvres

Ainsi, chaque âme est un jardin (comme le dit Thérèse), mais toutes ensemble forment un grand jardin unique (comme l’ajoute Thérèse de Lisieux), dans lequel le Père, qui est le vigneron (Jn 15,1), conduit toutes les âmes vers la perfection.

Il est aidé dans cette œuvre par le Frère et l’Époux (Ct 4,12), Jésus-Christ.

Puisque nous devons coopérer activement à notre sanctification, nous sommes aussi les ouvriers de la vigne (Mt 21,33), appelés à rendre compte à Dieu du développement de notre vie spirituelle.

Dans son Livre de la Vie, Thérèse nous rappelle :    Avec l’aide de Dieu, efforçons-nous, comme de bons jardiniers, de faire croître ces plantes – les vertus – et prenons-en grand soin pour qu’elles ne se dessèchent pas, mais au contraire qu’elles produisent des fleurs au parfum agréable – les bonnes œuvres – pour la joie de Notre-Seigneur, afin qu’Il vienne souvent se délecter dans ce jardin et se reposer parmi ces vertus.

Pourquoi l’image du jardin est si juste

L’image du jardin convient parfaitement à la réalité de l’âme :

Elle nécessite un travail constant, des soins, de la protection, des tailles régulières, parfois même des replantations.  Chaque plante a besoin d’une place appropriée, car le même soleil peut être bénéfique pour l’une et néfaste pour l’autre.  Le chemin spirituel n’est pas un projet ponctuel. Un mur de briques bien construit peut durer des années, mais l’âme est comme un jardin :  Même s’il y a une clôture, ce n’est qu’une haie vivante, qu’il faut former, transformer, remodeler…

Et surtout, elle ne doit jamais – vraiment jamais – être laissée à l’abandon.  Un jardin abandonné se détériore ou meurt, envahi par les mauvaises herbes.  De nombreuses fleurs et plantes ornementales cessent de fleurir si elles ne sont pas entretenues.

Ainsi en est-il de notre âme :  Elle peut être un lieu de délices… ou un terrain vague.  Et parmi tous les soins nécessaires, le plus essentiel est l’arrosage.

La prière est l’eau qui irrigue notre jardin.  Pour sainte Thérèse d’Avila, cette eau porte un nom : la prière.  Éliminer le péché mortel permet au véritable Jardinier – Dieu – de prendre possession de l’âme.  Mais c’est par la prière que l’âme est irriguée, pour qu’elle puisse produire de doux fruits.  Celui qui ne prie pas reste sec et stérile.  Il risque même de perdre les quelques vertus qu’il possédait (Mt 25,29).

Et il devra affronter un jugement sévère – car le jardin de notre âme est appelé à porter les fruits de l’amour (Lc 13,7).

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