
Bien que le Padre Pio n’ait jamais quitté son couvent ni San Giovanni Rotondo, il comprenait parfaitement quelles idéologies soufflaient dans le monde et égaraient les hommes. L’article suivant explique la tromperie du marxisme et du socialisme, le mensonge et la séduction qui se cachent derrière des intentions apparemment bonnes, en s’appuyant également sur l’expérience du Padre Pio.
Le saint de Pietrelcina ne se laissait pas tromper par l’un des aspects du marxisme – le prétendu souci des pauvres – car il savait que ce n’était qu’un déguisement, un appât séduisant pour entraîner les innocents vers les formes les plus cruelles de totalitarisme.
Les grâces que Dieu nous envoie n’excluent pas notre engagement, notre travail et notre coopération. Un exemple en est le grand Padre Pio de Pietrelcina qui, avant de devenir religieux et prêtre, a dû passer de longues heures d’étude assidue dans sa jeunesse. Il est beau de penser que ces heures de travail ont préparé le grand chemin de sainteté qu’il allait parcourir toute sa vie ; que beaucoup de ce qu’il a utilisé pour servir l’Église a été appris sur le petit banc en bois de sa maison, grâce à un effort humble – mais constant – et héroïque, même si cela peut paraître insignifiant à nos yeux. Bien sûr, cela ne diminue en rien l’action extraordinaire de Dieu dans la vie de Padre Pio. Plus tard, il sera connu, par exemple, pour le miracle de connaître les péchés de ses pénitents avant même qu’ils ne les confessent. Mais pour acquérir de nombreuses connaissances, le jeune Francesco a dû s’asseoir et étudier avec application.
Ses études ont fait de lui un homme de grande connaissance, et sa quête de la Vérité lui a permis de comprendre la mécanique sociale derrière le pseudo-égalitarisme qui s’infiltrait de plus en plus dans l’Église. Le saint de Pietrelcina n’était pas dupe du prétendu altruisme des marxistes – le soi-disant souci des pauvres – car il savait qu’il s’agissait d’un leurre, d’un piège séduisant pour entraîner les innocents dans des formes extrêmes de totalitarisme, comparables à celles du fascisme et du nazisme. Au lieu d’être esclaves de l’État, les chrétiens devaient être esclaves les uns des autres dans la charité, comme le disait saint Paul dans sa Lettre aux Galates. Pour le Padre Pio, être marxiste était un péché très grave.
Pour lui, le marxisme avait une origine clairement anti-christique, donc satanique : il prétend remplacer le Christ, Seigneur de l’Histoire, par l’action humaine. Quant aux marxistes – des hommes de chair et de sang, pécheurs comme nous tous –, le saint savait que nous devions prier pour eux et chercher à les convertir, à leur faire entreprendre ce chemin presque impossible et miraculeux qui les éloigne du diable et les mène à Jésus.
L’Église ne peut ni ne veut obliger quiconque à être catholique ; elle respecte la liberté individuelle de choisir une autre religion ou de ne pas en avoir du tout. Mais elle ne néglige pas sa mission essentielle : proclamer l’Évangile à tous les peuples et appeler chacun au salut en Christ. Et si une personne choisit d’être catholique, c’est évidemment parce qu’elle croit ce que croit l’Église et qu’elle accepte ses enseignements. Ceux qui, librement et consciemment, rejettent la foi catholique et adoptent des doctrines ou idéologies contraires à celle-ci, s’excluent eux-mêmes de cette sainte Communion. Par leur propre choix, ils se placent hors du Corps du Christ.
Selon le Code de droit canonique, les motifs d’excommunication « latae sententiae » sont l’hérésie, le schisme, la violence contre le Pape, l’ordination d’un évêque sans mandat pontifical, la pratique de l’avortement, la profanation de l’Eucharistie, l’absolution d’un complice dans un péché contre le sixième commandement et la violation du secret de confession. La majorité des cas d’excommunication est traitée par le Saint-Siège, directement par le Pape ou par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi. Pour les fautes moins graves, il existe la « ferendae sententiae », où l’autorité compétente ouvre un processus pouvant ou non aboutir à une excommunication.
Depuis plus de cent ans, l’Église catholique condamne le communisme/socialisme ainsi que toute interprétation immanente de sa doctrine, en plus du matérialisme et de l’égalitarisme matériel. Certaines actions sont interdites aux catholiques car elles offensent directement le Christ et la vraie religion, et favorisent les mouvements athées et/ou antichrétiens. Ceux qui insistent pour suivre et/ou promouvoir une doctrine incompatible avec la foi catholique sont automatiquement excommuniés, sans besoin d’une condamnation formelle du Pape ou d’un évêque. C’est l’acte lui-même qui excommunie. La personne s’exclut elle-même de la communion de l’Église, par libre volonté.
Aujourd’hui, on voit des théologiens influents affirmant que Karl Marx fut un prophète divinement inspiré pour écrire son œuvre. Cette situation montre clairement pourquoi Notre-Dame, à Fatima, nous a spécialement mis en garde contre les dangers du communisme.
Il est évident que cette situation blesse ceux qui cherchent dans l’Église la « Mère et Maîtresse » qui enseigne la vérité éternelle de l’Évangile – et non des doctrines humaines prônant la division et la haine des classes.
Padre Pio considérait les communistes comme des adversaires de Dieu, car ils servaient la créature plutôt que le Créateur – ce que l’Église a toujours enseigné. Mais il est également connu que Padre Pio a converti de nombreux communistes. Il y a le cas presque comique de Fulgo Pilli, un soldat communiste, orgueilleux de son courage. Un jour, une dame catholique lui lança un défi : s’il était vraiment courageux, qu’il aille à San Giovanni Rotondo (tout payé par l’Association Catholique Italienne). Pilli accepta et affirma qu’il reviendrait encore plus communiste !
Il perdit le pari : Padre Pio le convertit dans le confessionnal. Il perdit, oui – mais ne s’était jamais senti aussi victorieux de sa vie.