Le 29 mars : Saint Berthold
Saint Joseph, pour être le père nourricier de Notre Seigneur et le chaste époux de la Très Sainte Vierge, a atteint un degré de sainteté et de gloire inégalé dans toute l’Église.
Les Évangiles nous disent peu de choses sur la vie et les vertus de saint Joseph, et à la fois ils en disent beaucoup en l’appelant l’Époux de la Vierge. Comme s’ils disaient : « Dois-je vous dire en un mot qui était Joseph ? Voici ce qu’il en est : Il était l’époux de Marie, la Mère de Dieu ». Cette affirmation contient un éloge presque infini.
Pour mesurer cette grandeur, considérons que Dieu, lorsqu’Il choisit quelqu’un pour une mission, lui donne les grâces proportionnelles pour la mener à bien. De même, plus on s’approche de la source de la grâce, plus on y participe. Or, saint Joseph était intimement lié à la source elle-même, Jésus-Christ, et à la Médiatrice de toutes les grâces, la Vierge Marie. D’où sa grandeur.
D’autre part, la mission et la prédestination de saint Joseph, comme celle de la Sainte Vierge, exigeaient une sainteté singulière dès son plus jeune âge : « Considérant la mission totalement divine de Joseph, le Dieu providentiel lui accorda toutes les grâces, dès son enfance : piété, virginité, prudence, fidélité parfaite ».
Dans son Évangile, saint Matthieu affirme que saint Joseph était « un homme juste ». Dans le langage biblique, cela signifie un homme paré de toutes les vertus. D’autre part, Matthieu et Luc précisent que saint Joseph est un descendant du roi David, ce qui révèle sa dignité, même d’un point de vue naturel.
Saint Joseph était le père de la Sainte Famille. Il lui revenait de donner un nom à son fils légitime, comme le lui avait dit l’ange. Il lui revenait également de veiller à la sécurité de l’Enfant Jésus et de sa Mère. Et à tout moment, Jésus obéit à saint Joseph comme à son vrai père (Lc 2, 51).
L’Évangile rapporte que saint Joseph était charpentier (Mt. 13, 55). Mais l’expression est plus générique, filius fabri, c’est-à-dire fils d’artisan. Saint Joseph, en de nombreuses occasions, a certainement rendu d’autres services communs à un travailleur manuel, afin de gagner la subsistance quotidienne de sa famille.
Benoît XV, un demi-siècle après la proclamation de saint Joseph comme patron de l’Église universelle, dans son motu proprio Bonum sane, rappelant la nécessité et l’efficacité de la dévotion au saint Patriarche, propose ses vertus d’une manière particulière aux familles pauvres et aux humbles travailleurs, si déchristianisés à notre époque.
Enfin, il est communément admis que le saint Patriarche s’est endormi dans le Seigneur avant que le Christ ne commence son ministère public, certainement avant les noces de Cana. Plusieurs théologiens, dont saint François de Sales et saint Alphonse de Liguori, affirment qu’il est mort par amour de Dieu.
Saint Joseph est d’ailleurs invoqué pour une bonne mort. Il est le modèle et l’avocat de tous les foyers chrétiens.
Nous vous louons, nous vous glorifions, heureux Joseph. Nous saluons en vous l’Époux de la Reine du ciel, le Père nourricier de notre Rédempteur. Quel mortel obtint jamais de pareils titres ? et cependant ces titres sont les vôtres, et ils ne sont que la simple expression des grandeurs qu’il a plu à Dieu de vous conférer. L’Église du ciel admire en vous le dépositaire des plus sublimes faveurs ; l’Église de la terre se réjouit de vos honneurs, et vous bénit pour les bienfaits que vous ne cessez de répandre sur elle.
Sources : https://www.tesorosdelafe.com/articulo-404-el-glorioso-patriarca-san-jose
http://introibo.fr/19-03-St-Joseph-epoux-de-la (Dom Guéranger, l’Année Liturgique)