Saint Anselme est né à Aoste, petite ville d’Italie, en 1033. Son père, un homme d’affaires, se souciait peu de l’éducation de son fils et, quand il a su pour sa vocation, il a même voulu l’empêcher. Sa mère, au contraire, était une femme d’une grande piété.
À l’âge de quinze ans, il reçoit l’appel de tout quitter pour la vie religieuse. Mais la volonté contraire de son père et la perte soudaine de sa mère le détournèrent momentanément de son but.
Ainsi éprouvé, saint Anselme s’abandonna pour un temps à l’influence malveillante du monde : ce dernier lui parut beau et fascinant et son cœur inexpérimenté s’accrocha à lui.
En même temps, son père commença à traiter son fils avec une telle sévérité qu’il le força à quitter la maison et à chercher un avenir meilleur dans un pays étranger.
Il se réfugia en France où Dieu l’attendait. Pendant trois ans, il erra sans but précis, et finalement son amour des études le poussa à entrer au monastère bénédictin du Bec, en Normandie, à l’âge de 27 ans.
Saint Anselme y trouva de grandes joies dans l’étude ; son cœur délicat trouva dans le maître des novices un nouveau père qui l’aima tendrement et lui fit connaître l’objet qu’il devait vraiment aimer : le Divin Maître. Il reçut l’habit des mains du bienheureux Herluin, fondateur de cette abbaye, auquel il succèdera en 1078.
De fait, à peine moine profès, saint Anselme est élu prieur.
Le père Rosa, novice à cette époque, écrivit à son propos: « On voyait en lui l’ascète austère et le frère doux et affable, cher à tous ; comme prieur, le travailleur et l’administrateur infatigable, le gardien strict de la discipline religieuse ; comme abbé, le conseiller et le père autoritaire mais tout aussi aimable avec ses fils ; ainsi que le professeur, le philosophe et le mystique, l’écrivain et le prédicateur, le promoteur et le réformateur de la vie religieuse ».
À cette époque, des relations étroites existaient entre l’abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbéry.
En 1093, lors d’une visite de ces monastères, saint Anselme fut contraint d’accepter la crosse, symbole de la fonction d’évêque, des mains de Guillaume II d’Angleterre.
Son attachement à l’indépendance de l’Église contre les prétentions des rois d’Angleterre lui vaudra plusieurs exils.
C’est à l’évêché de Cantorbéry, où il rendit son âme au Seigneur le 21 avril 1109.
Saint Anselme a fait rayonner l’Abbaye du Bec et le diocèse de Cantorbéry par sa foi lucide, son humilité, sa douceur, son esprit de paix et sa tendresse filiale envers la Vierge Marie.
L’Église entière lui doit aussi de remarquables traités de théologie et pour cela il fut proclamé Docteur par le pape Clément XI en 1720.
Sources : https://nominis.cef.fr/contenus/saint/1013/Saint-Anselme-de-Cantorb%C3%A9ry.html
https://www.la-croix.com/religion/qui-est-saint-anselme-de-canterbury-le-docteur-magnifique-20240421